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Le blocage est-il levé ?

FINALEMENT, l’annonce par Habib Jemli de la formation de son gouvernement qu’il qualifiait jusqu’à hier, lundi 30 décembre, de gouvernement de «compétences indépendantes» pourrait intervenir avant la fin de l’année, comme attendu hier en fin de journée ou aujourd’hui mardi 31 décembre.
Hier, le chef de gouvernement désigné s’est trouvé dans l’obligation d’affirmer, après avoir rencontré le président Kaïs Saïed, que le dévoilement de la liste des ministres du «gouvernement de compétences indépendantes» aurait lieu incessamment (hier lundi 30 décembre) ou aujourd’hui, mardi 31 décembre. Et les raisons du retard invoquées par Habib Jemli tournent autour de la poursuite des concertations afin d’éviter de tomber dans les erreurs qui pourraient ternir l’image de la prochaine équipe ministérielle, plus particulièrement pour ce qui est des critères de l’intégrité, de l’appartenance partisane et de la compétence.
Il reste qu’entre Habib Majoul, président de l’Utica, qui pense qu’il n’y a «aucun mal à prolonger les concertations et qu’il faut éviter l’empressement, tempérer et faire preuve de mesure», et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Ugtt, qui appelle «à ce que Habib Jemli soit libéré de toutes les pressions, d’où qu’elles proviennent» et répète pour la énième fois que «la situation ne peut plus perdurer», les Tunisiens scrutent et s’interrogent sur le silence strident de Rached Ghannouchi qui se contente jusqu’ici d’agir en sa qualité de président de l’ARP, attendant que Habib Jemli lui demande de fixer une date pour la séance plénière de l’ARP au cours de laquelle il viendra leur demander d’accorder leur confiance à ses ministres.
Idem pour les déclarations fracassantes de certains faucons nahdhaouis qui ne ratent plus aucune occasion pour dénoncer les choix et les approches du président de leur parti et n’hésitent plus à mettre à nu l’échec cuisant de Habib Jemli dans la mission dont il a été chargé. Ils ne proposent pas, comme toujours, la moindre alternative comme si s’indigner de ce que fait Rached Ghannouchi en sa double casquette de président du Parlement et d’Ennahdha et stigmatiser ce que Jemli propose constituaient le programme qu’ils promettent à leurs partisans.

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